Ba'Kita

Ba'Kita Akita americain

Akita americain

L'origine de cette race

 A l’origine, l’histoire de l'Akita américain est identique à celle de l'Akita japonais. Cette histoire est souvent entourée de mystères et de légendes mais en plus de cela, certaines parties ont été éludées pour un intérêt de "pureté de la culture Japonaise".

 

                             





L’Akita provient de la région d’Odate dans la préfecture Akita, au nord du Japon. Les chiens peuplant cette région étaient utilisés comme chiens de chasse au gibier de toutes tailles, protecteurs des maisons, de la famille et contre l’ours YEZO. Au départ, l’Akita s’appelait Chien d’Odate, son nom a été changé en Akita-Inu lorsqu’il a été sacré Monument Naturel en 1931.

 
                           





Jadis au Japon, on nommait les chiens selon le nom de la province d’origine ou en fonction de leur utilité. On trouvait donc entre autres les "chiens d’Odate" (région d'Odate), les chiens de combat "kurae-Inu", les chiens de chasse "Matagi-Inu".

 
                                     





Des recherches sur l'histoire et le développement "des chiens japonais" basées sur l'archéologie, la zoologie et l'ethnologie établissent l'existence, dans la région d’Odate ou d'autres régions, de chiens similaires en structure et en taille à l'Akita, durant les périodes préhistoriques.

 





D’autres recherches archéologiques dans la région Akita révèlent que les autochtones de 8000 à 200 Av J.C. étaient principalement agriculteurs, chasseurs, pêcheurs et que les chiens de la région étaient utilisés comme chien de chasse ("Matagi-Inu").

 
                         





Les experts s'accordent également sur le fait que l'Akita provient de chiens indigènes Japonais croisés à des chiens importés de Chine et de Corée ainsi qu'un mélange de races Européennes. Ces chiens chinois (Karainu), rapportés au Japon en 600 av J.C., peuvent expliquer l'introduction de couleurs différentes du type Spitz, telles que le Noir et Noir Pinto. Ce Karainu avait un museau long et étroit, des oreilles tombantes, une queue non courbée ainsi qu’une structure osseuse légèrement différente des chiens japonais. Ces traits ont dû disparaître progressivement lors des croisements avec les Chow-chow et autres chiens.

 
                       





Les civilisations se développant, les chiens n’avaient plus les mêmes utilités. Du coup, les humains, capables du pire, inventèrent les combats de chiens et d’autres animaux. Ces combats et paris en tous genres faisaient fureur auprès des populations. Et pendant des siècles et sous différents règnes de Shogun ces combats ont eu lieu sous différentes formes. Par exemple, une pratique "inu-ou-mono" consistait a mettre un chien au centre d'un cercle, entouré de Samouraïs devant le tuer avant qu'il ne quitte ce cercle.

 
                               





Après la politique nationale d'isolement pendant la période Tokugawa (1603-1868), le Japon devint très intéressant d’un point de vue économique et beaucoup de marchands européens importèrent des chiens de type différent (Mastiff, St Bernard, Bulldog et Dogue Allemand) qui ont été utilisés en reproduction avec le Matagui-Inu. Pendant la période de Meiji (1868-1912), l’acceptation rapide de la culture occidentale mena les japonais à favoriser les chiens occidentaux et à négliger les chiens japonais. Par conséquent, la situation des lignées japonaises indigènes était devenue critique. Pendant cette période, la situation sociale s'étant dégradée, le Matagui-Inu était sélectionné en fonction de sa taille et de son agressivité pour être utilisé comme chien de garde.

 
                                             





Après la guerre entre le Japon et la Chine, la moitié de Karafuto (Sakhaline) fut transmise au Japon. Beaucoup de Japonais du nord-est du Japon y sont allés travailler comme pêcheurs de harengs et d’autres métiers semblables. Par conséquent, des grands chiens de Karafuto (56-66 centimètre au garrot et pesant 30-40 kilogrammes) furent importés dans la région du nord-est du Japon (Hokkaido) lors du retour de leurs propriétaires et ont été naturellement accouplés aux chiens indigènes. Ceci expliquerait la présence de poils longs dans la race Akita.

 
                                                   





L'intérêt pour les combats de chiens ne cessant de grandir, l'Akita fut croisé au Tosa-Inu afin d’améliorer le type de chien pour les combats. Ce type de chien fut appelé "Shin-Akita". Il était plus large et puissant avec un front plissé et certains traits caractéristiques du type Spitz (oreilles droites, queue courbée) commençaient à disparaître. Du fait de la popularité du "Shin-Akita", le Matagui-Inu devint encore plus rare.

 
                 





Les chiens furent interdits en 1909 par le maire d’ODATE qui décida d’interdire également le mélange des Matagis-Inus aux autres molosses. Des lors, la race fut préservée, améliorée et en 1931, 9 chiens furent désignés comme "Monuments Historiques".



Au total 10 races ont été consacrées « Monument Naturel », dont 7 considérées comme pures (c’est à dire existantes au Japon avant l’introduction des races occidentales): Akita, Chin, Hokkaido, Kai, Kishu, Shiba, Shikoku. Les 3 autres races: le Tosa, le Spitz Japonais, le Terrier Japonais sont des hybrides de races Japonaises et occidentales.


 





Pendant la deuxième guerre mondiale, il était commun d'utiliser les chiens comme source de fourrure pour les vêtements militaires. La police, surnommée "Attrapeurs de chiens", ordonna la capture et confiscation de tous les chiens à l'exception des bergers allemands utilisés pour des buts militaires. En raison de sa taille, l'Akita était très recherché. Des amateurs d'Akita essayèrent d'échapper à cet ordre en apportant leurs meilleurs chiens chez des fermiers de la région d'Odate, dans les montagnes, ou en préfecture d'Aomori où ils étaient employés comme chiens de garde. Certains essayaient d'échapper aux "Attrapeurs de chiens" en croisant l'Akita au berger allemand.

A la fin de la deuxième guerre mondiale, le nombre d'Akita était très réduit, on pouvait observer trois types distincts :



- Des MATAGIS-inu, type originel de chiens de chasse puissants,




                                       





- Des AKITAS "Shin-Akita" croisement de Matagis avec des chiens de type molosses,



                                                   





- Des AKITAS de type "Berger allemand", résultant des croisements faits entre Matagis et des bergers allemands pendant la seconde guerre mondiale. 



                             





Après la guerre, deux lignées se distinguent dans la région d’Odate, la lignée Dewa-Go et la lignée Ichinoseki. Le plus connu de la lignée Dewa est Kongo-Go né en 1947. Il remporta un intérêt énorme auprès des militaires américains encore présents au Japon. Beaucoup d'Akita de cette lignée présentaient des caractéristiques du Mastiff et de berger allemand, dues aux influences des précédents croisements et de ce fait ils étaient considérés par les Japonais comme étant de qualité inférieure. Ces derniers préféraient donc l’autre lignée. En 1948 Goromaru-Go, de la lignée Ichinoseki, né à Akita, fut considéré par les Japonais comme étant digne pour reconstruire le Matagui original.







Goromaru-Go 





Kongo-Go







A cause du désaccord avec le JKC (Japanese Kennel Club) sur la reconnaissance des pedigrees, aucune nouvelle lignée japonaise ne fut importée aux U.S.A. et le type U.S.A. devint différent du type Japonais. Le type d’Akita japonais évolua vers une silhouette plus fine avec une tête pointue de type Spitz ressemblant à celle du renard. Et le type américain présentait une tête plus large semblable à celle d’un ours et était plus massif que le japonais.

 
                     





Le Club Américain de l’Akita fut fondé en 1956 et l'American Kennel Club (AKC) accepta la race en octobre 1972, ce qui permettait l’inscription au livre des origines et autorisait l’accès aux expositions. Pendant ce temps, certains Japonais de leur coté essayaient de reconstruire le Matagi Inu avec quelques chiens du type ancestral qui restaient dans les montagnes, les croisant avec les autres races japonaises, tels due Hokkaidos, Shibas, Kishus, etc… 

 





Ce type d'Akita évolua vers une Silhouette très différente de celle des chiens exportés aux USA et comme le JKC et le AKC n’avaient pas d’accord réciproques, les Américains ne pouvaient pas incorporer les lignées de cet "Akita version Japonaise" dans leur sélection et les deux types restèrent totalement distincts de chaque coté de Pacifique, l’un ayant la tête importante d’un ours, l’autre une tête plus pointue "type Spitz" ressemblant plus à celle du renard. Cet Akita Inu ne s’étendit au Japon que dans les années 1960.

 





Pendant ce temps là en Europe, dans les années 1960 à 1990, les Akita apparurent dans le paysage cynophile, certains de type américain, d’autres de type japonais, une confusion totale existait, chacun attaché à promouvoir sa propre idée de l’Akita. 

 







Type Japonais des années 90 en France





Tweenies (Akita Inu x Akita Américain)





Type Américain







Le JKC, au début des années 90, voulu imposer au reste du monde l’Akita Inu de type Spitz et a donc fait interdire dans un nouveau standard toutes les couleurs typiques de l’Akita américain (masque noir, les couleurs pinto et les têtes trop molossoïdes) ainsi que les chiens trop lourds, trop charpentés, etc… 



Pendant dix ans, les Akitas Américains furent bannis des rings, soumis à une interdiction de reproduire et le cheptel de ces chiens en Europe faillit bien disparaître mais quelques fanatiques espéraient néanmoins une reconnaissance officielle de leur race préférée.



En 1996, la première conférence mondiale sur l’Akita fut organisée à Tokyo, 14 pays étaient présents et décidèrent que le « type américain » et le « type japonais » devaient finalement être reconnus comme 2 races différentes avec chacune un standard spécifique. 




En 1998, 24 pays votèrent en faveur de la reconnaissance de cet Akita Américain et la F.C.I. publia son standard officiel fin 1999, pour une présence effective dans les rings internationaux a partir de 1 janvier 2000 (DTS FCI N° 344/15.10.199). 



Le JKC à finalement accepté, sous quelques réserves. Le pays d'origine de la race devant rester le Japon et la race devant être attribuée au groupe 2 pour ne pas faire de concurrence à "L'akita Inu". Ils ont également refusé que la race porte le nom d'une province de leur pays c'est pour cela que le nom donné en 2000 était "GRAND CHIEN JAPONAIS". Après de très
houleuses discussions, Il fut convenu qu'après 5 ans la race prendrait le nom d'Akita Américain et reviendrait dans le groupe 5.



Et Donc comme prévu, le 1er janvier 2006, il a été rebaptisé Akita Américain et appartient maintenant au 5ème groupe.





Ce super reportage n'est pas de moi mais de l'admin du forum :
Les Akitas et Shibas du Pacifique